• Ci dessus : Rose - by valse des ombres (deviantart)

    Vivre, profiter de la vie ! On nous impose déjà bien assez de contraintes, chaque jour - tellement qu'il serait inimaginable et vain de les compter - pour que nous nous en rajoutions d'autres bien inutiles par dessus le marché, comme si nous trouvions qu'il nous en manquait encore. On n'a qu'une vie. mais les gens, quoi qu'ils en disent - les gens oublient ça. Ils se croient immortels. Chaque jour, ils voient la mort, pixellisée sur leurs écrans plasmas ou leurs tubes cathodiques, mais il n'en retiennent que la leçon purement statistique ou géopolitique.
    Jusqu'à ce qu'ils se retrouvent confrontés à leur propre mort. La désillusion est d'autant plus grande qu'ils chutent subitement - et définitivement - de leur piédestal de dieu en suspens pour retomber sur l'incofortable banc de la mortalité. Et là commencent les regrets, les choses qu'on aurait voulu faire, et qu'il nous àa été interdit de faire - par des cruels autres mais bien souvent par des cruels nous-même - dans le cadre de notre vie de contraintes et de privation. Comme un encadrement de porte que l'on vous impose, ou que vous vous imposez, qui vous laisse tout juste la place de marcher droit devant, et rien de plus.



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  • [Kyle xy]

    Quelques bribes d'informations :

    Format : 42 mn.  - Genre : Drame, Fantastique  - Nationalité : Américaine

    Synopsis : Après avoir été trouvé errant et confus, Kyle est placé dans une institution. Il y rencontre la psychiatre Nicole Trager, qui décide de le ramener chez elle, au grand désespoir de ses deux enfants, Lori et John, et même de son mari. Bientôt, à mesure que le mystérieux jeune homme montre des possibilités et des capacités inouïes, une question revient avec insistance : d'où vient Kyle ?

    (sources : allociné)


         Vous avez sûrement du voir ou entendre parler de Kyle XY, dont la toute première saison vient à peine de s'achever sur M6 ; empaquetée, étiquetée et bien pesée, là voilà au top des consultations et hits en tout genre ; c'est LA série événement, vous diront-ils tous.
        Et c'est vrai, le concept semblait plutôt attrayant ; l'amnésique total, autant dire l'individu totalement étranger à la société et même aux fondements de la vie humaine, devant se confronter à ce monde codé et réglé que le notre.
    Bien sûr, déjà d'autres scénarios similaires, empruntant le regard de l'étranger, ont déjà vu le jour ; on pense aux Lettres persanes de Montesquieu, à L'ingénu de Voltaire....
    Cependant Kyle XY, en tant que contemporain du XXIe siècle tout d'abord, et ensuite en étranger complet de cette société (en effet, les persans de Montesquieu et le nordique de Voltaire n'étaient que partiellement étrangers au monde humain), avait un potentiel certain. On pouvait, ainsi, remettre en question l'être humain, ses agissements et la vie en société de A à Z.
        Les premiers épisodes étaient, sur ce point, plutôt satisfaisants ; découverte des émotions et de leur matérialisation, le fonctionnement de l'être humain (sommeil, faim, soif), et un début dans la « société » adolescente ; l'intérêt qu'on pouvait y porter pardonnait les longueurs.
    Mais voilà, en toute bonne entreprise américaine qui fait prévaloir l'intérêt commercial sur l'intérêt réel de la série l'intérêt, le scénario laisse bien vite de côté l'expérimentation pour s'enliser dans une enquête policière qui accumule les clichés narratifs.
           La recherche des origines du héros ; rien de plus banal et rien de plus radical pour détruire l'originalité de cette série.
    Et, vu la fin de la première saison, on ne s'attend pas à mieux de la part de la deuxième.
    Que d'autre dire ? Déception.
     

     
     
       


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  • Des visiteurs.com, ou lorsqu'on vend son blog au diable...


    L'intelligence et l'orgueil. Deux qualités en voie de disparition chez les bloggeurs. Si rares, qu'il y a peu, j'ai découvert le comble de la bêtise ; ça s'appelle « desvisiteurs.com ». Ca a soi-disant pour fonction de promouvoir son blog. Le système (officiel) ; on poste son blog, par thème, et on reçoit des visiteurs « intéressés ». Les plus visités sont affichés en première page. Jusque là rien de très révoltant.

    Mais si on y regarde d'un peu plus près, c'est tout un trafic ; loin de bénéficier de commentaires très constructifs, les blogs sont envahis de niaiseries ou pire, d'appels d'offre du style ; « si tu me mets un com, je t'en mets un... ». Des articles entiers sont même consacrés à ce qu'on ne peut nommer autrement que de la connerie : des modes d'emplois d'échange de commentaires, des astuces pour avoir « toujours plus de visites » ....

    Déjà que les blogs inscrits sur ce site-là donnent dans le superficiel et le banal, mais avec ça ! Ils s'abîment bien loin dans les profondeurs de la stupidité. Allons, qu'espèrent-ils ? Devenir célèbres pour leurs articles textoïsés que même un singe tapant n'importe où sur un clavier aurait pu écrire?

    Comme quoi, les rêves des stupides trouvent toujours leur réalisation grâce à notre société de commerce ou le mérite n'a d'égal que le service rendu et la persévérance en les schémas les plus triviaux...

    Vous l'avez compris :
    Entre publicité, stupidité, et vous, il n'y a qu'un clic. Alors surtout ne cliquez pas : http://www.desvisiteurs.com/
    Ou regardez juste...






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  •      Et nous voilà au réveil de cette nuit si optimiste qu'est celle de la nouvelle année ; une nuit la plupart du temps festive, où l'on s'échange des vœux de bonheur et de santé, où l'on formule ses résolutions ; une nuit ou l'on croit au changement, à un nouveau départ.
    Mais au réveil, que nous reste-t-il de tout cela ? Une migraine, un vague souvenir...
       
         Et la routine reprend. Le matin est triste aujourd'hui. Onze heures, personne dans la rue. Tout juste quelques retraités qui, ayant épousé la voix d'une courte veillée, déambulent lentement, sans plus d'agitation qu'à l'habitude.
    Le ciel lui non plus, ne se fait pas plus gai qu'hier ; à vrai dire, il a toujours grise mine.
    En marchant, ces même épuisantes préoccupations que l'on avait oubliées la veille reviennent hanter l'esprit, achevant de l'appesantir d'une sinistre morosité. Et, comme un fantôme errant dans un terne désert, le rêveur, encore endormi, erre le regard vide, et le bras inerte.
        Revenant lentement de son sommeil, ses pensées se jettent avec nostalgie et confusion dans le frêle souvenir de sa si lumineuse veillée, de ses si douces espérances.
    C'est en vain qu'il tenterait de s'en arracher, quand bien même il en aurait quelque envie.

           Et quand, bien plus tard dans la journée, cette brume grise d'espoir s'évanouit enfin ; c'est un nouveau départ, oh...peut-être bien à la fin. Un nouveau départ parmi tant d'autre. Un nouveau départ qui n'a plus l'éclat de la nouveauté ; qui sous un regard désabusé, ne nous dit plus « change », mais « continue ». Continue toujours avec, la même force, le même courage, et, espérons-le de tout notre pauvre cœur, le même regard, haut et fier, vers notre bonheur.




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  • Vous vous sentez parfois envahi par une mélancolie sans cause ni remède ?

    Vous avez la troublante impression de ne jamais trouver vraiment place dans cette société, cet univers ?

    Vous vous surprenez souvent à rêver d'un ailleurs ?

    Vous êtes fasciné(e) par le beau, le macabre, et chérissez cathédrales ou dolmen comme vestiges d'une époque irrésistiblement mystérieuse ?

    Il est probable alors, que vous soyez atteint(e) de romantisme
    .



    Ce trouble de l'âme s'est vu découvert vers la fin du XVIIIème siècle en Europe occidentale, et connut son essor en France (à cause ?) grâce à l'agitation politique et culturelle incessante qui caractérisa l'ensemble du siècle suivant. Qu'étaient les romantiques, sinon des spectateurs impuissants devant tant de vifs changements ? Pour eux le monde, si plein de beauté, même s'il était loin d'être exempt de défauts, allait se transformer en une mâchoire métallique broyant sous son ombre tout le charme de la vieille époque pour n'en recracher qu'une noire et sinistre fumée. Certains romantiques, engagés, résidaient au cœur de la société, et d'autres considérait cette dernière avec distance. Toujours est-il que, après un sensible essoufflement vers la fin du XIXème siècle, le romantisme s'éteint dès l'apparition de l'Art Nouveau, semblant emporter avec lui ses victimes.

    Jusque là, nous trouvons mes livres d'école et moi, un point d'accord. Mais ce que l'Histoire ne dit pas, et qu'elle ne dira probablement jamais, c'est que le romantisme frappe encore et toujours. Peut-être ne le reconnaissons-nous pas, car, suivant son adaptation à notre siècle, il a en quelque sorte « muté ». Les romantiques se dissimulent sous d'autres apparences ; ce sont des originaux (mais il y a de nos jours, tellement de façons de se faire original), mais le montrent-il toujours dans l'éclat de leur éloquence ou dans le choix d'une vie de bohème ?
    Il semble que non. On est allé vers d'autres symboles, plus timides, moins faciles à décrypter.
    Il y a certainement eu aussi des changements en profondeur ; l'impression d'être né trop tard qu'avait par exemple les romantiques, se rapproche plus de nos jours, de l'impression de n'avoir pas vu le jour dans l'univers qu'on aurait souhaité. Ceci s'explique du fait que nous sommes à présents clairvoyants sur les écarts de confort de vie qu'il y a entre notre époque et les siècles précédents, et que nous aurions du mal à envier quelques quarante années d'espérances de vie en moins, doublée d'un toit en chaume et d'une crainte perpétuelle de la peste bubonique.

    Mais si la couleur change toujours, et le parfum souvent, l'essence reste la même. Ainsi voici venu le temps de vous éclaircir sur l'essence de votre trouble.
    Le romantisme est rarement superficiel ; ce n'est pas un petit rhume de cerveau que vous attraperez l'hiver ; ce n'est pas non plus inscrit dans votre code génétique ; il définit un état d'esprit que vous développez avec le temps. Et quand le « mal » vous prend ! Votre sensibilité, à la fois passionnée et mélancolique, s'éveille et s'épanouit ; elle s'en trouve exacerbée. Vous aimez l'art (vous-même vous vous y essayez !) et vous êtes avant tout esthète* (aimez le beau). Hélas...quand vous regardez au-dehors, le monde par sa morosité vous attriste, parfois, souvent...
    Votre idéal, vous ne le trouverez pas ici. Ailleurs peut-être. Dans vos rêves sûrement.
    Vous partez à la recherche de ces vestiges de la vieille époque qui vous ravissent tant ; des vêtements, une bribe d'architecture, des livres... Et vous êtes fascinés par le mystérieux, le fantastique et le merveilleux. Pourquoi pas le morbide et le sinistre ? Vous lover dans l'ombre de l'inconnu vous semble tellement désirable...

    S'il on pouvait enfermer dans un vulgaire résumé ce « mal » étrange et fascinant, que dirait-on ? On soufflerait dans un murmure mélodieux ; un rêve, un idéal dont nous savons qu'il ne se réalisera probablement ....jamais.


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